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09/11/2021

La campagne 2021 met l’accent sur la prise de conscience des violences par les victimes elles-mêmes mais aussi par l’entourage familial ou amical avec un message principal : Pour échapper à la violence, il faut déjà avoir conscience qu’on la subit.

A travers le mini film de fiction réalisé dans le cadre de cette campagne, on découvre comment mieux décrypter les mécanismes de manipulation des auteurs de violences et les différentes formes de violence conjugale : psychologique, verbale, économique, sexuelle et/ou physique.

Définition de la violence conjugale

On parle de violence conjugale, ou de violence dans une relation intime, lorsque l’un des deux conjoints contrôle et manipule l’autre, entraînant ainsi un déséquilibre de pouvoir dans le couple.

Le conjoint violent se sert de ses liens avec la femme pour la placer dans une situation d’infériorité, d’insécurité, d’impuissance et de dépendance, qui limite sa capacité de mettre fin à la relation. Elle se traduit par de l’intimidation, des humiliations, des dénigrements, des menaces, du chantage, des insultes, des coups, des agressions sexuelles, des privations, du contrôle des fréquentations, de la surveillance, etc. Elle se produit par cycle ce qui a pour effet de placer la femme dans un climat constant de peur et d’alerte, peu importe où elle va ou ce qu’elle fait. Elle n’est plus libre d’agir ou de penser comme elle le souhaite.

Découvrez les 5 formes principales de violence conjugale présentes dans le film

Amandine, 29 ans, violence psychologique

La violence psychologique est toujours la première à se manifester et accompagne toutes les autres formes de violence. C’est grâce à cette forme de violence que le conjoint assoit son emprise sur sa partenaire. Elle est difficile à reconnaître car elle peut être subtile. L’auteur use d’intimidations, d’humiliation, de surveillance et d’insultes pour faire baisser l’estime de soi de sa conjointe et mieux la contrôler. Au début, la violence psychologique peut sembler banale, mais à force d’accumulation et de répétition, la victime commence à douter d’elle et à se dévaloriser. Elle vient à croire qu’elle n’est bonne à rien et qu’elle est responsable de la violence qu’elle subit. Ainsi, elle est plus susceptible d’accepter les autres formes de violence qui peuvent suivre et de rester malgré tout.

 

Chantal, 61 ans, violence verbale

La violence verbale se caractérise par l’usage fréquent, voire répétitif, de mots, d’injures, de cris ou même de silences. Souvent, les mots utilisés sont blessants ou méprisants. L’auteur violent peut aussi manipuler la femme en prenant un ton faussement gentil. Il utilise la violence verbale dans le but de la contrôler, de la menacer, de l’insulter, de l’intimider, de l’humilier et de la dénigrer.

 

Anne, 44 ans, violence économique

La violence économique consiste à priver la femme d’argent ou à l’empêcher de répondre à ses besoins, comme l’alimentation, le logement, l’habillement ou les sorties. L’homme violent contrôle les finances du couple. De cette façon, il rend difficile pour la femme de le quitter. Il peut par exemple l’empêcher de travailler ou la forcer à quitter son emploi. Si sa conjointe travaille, l’homme violent peut la priver de son salaire. Il peut également dépenser tout l’argent du couple ou contracter des dettes importantes en leur nom pour réaffirmer son contrôle économique sur sa partenaire.

 

Clémence, 47 ans, violence sexuelle

La violence sexuelle comprend l’exploitation sexuelle, les attouchements, le viol et tout autre acte à caractère sexuel que la femme considère comme dégradant, humiliant ou douloureux. Ces actes sont commis sans son consentement. Ils peuvent être obtenus ou commis par la force, sous la menace, par l’intimidation, par des pressions ou par la manipulation. Bien que la violence sexuelle soit inscrite (…) depuis 1983, c’est la forme de violence la moins dénoncée à la police à cause, entre autres, de la honte et du sentiment de culpabilité qu’ont les victimes.

 

Isabelle, 52 ans, violence physique

La violence physique est la forme de violence la plus connue et parfois la plus visible parce qu’elle peut laisser des marques. La violence physique se manifeste, entre autres, par des gifles, des coups de poing ou des coups de pied. Dans les cas les plus graves, elle peut mener à tuer sa victime. L’homme peut également menacer sa conjointe d’être violent physiquement. Il peut aussi s’en prendre physiquement aux enfants, aux animaux domestiques ou aux biens matériels ou menacer de le faire.