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10 juillet 2024 


Présentez-vous, quel est votre parcours dans le sport de haut niveau ?

Nageuse au sein de l’ASM natation depuis mon plus jeune âge, j’ai été jusqu’à la merveilleuse expérience des Jeux Olympiques afin d’y représenter Monaco lors des jeux d’été de 2012 à Londres au 100 mètres dos féminin.  Qui plus est, j’ai eu l’honneur d’être choisie par le Souverain comme porte drapeau lors de la cérémonie d’ouverture. Benjamine des athlètes monégasques de 2012 j’ai donc eu l’immense bonheur d’entrer en tête de la délégation dans le stade olympique.

Avez-vous rencontré des difficultés en tant que sportive féminine ?

Je ne pense pas. Si ce n’est parfois devoir répondre à quelques moqueries de mes collègues nageurs de l’époque, mais cela est toujours resté bon enfant, cela n’a jamais été déplacé. Les entrainements étaient mixtes et se sont toujours très bien déroulés. Durant les compétitions nous nous encouragions mutuellement, les filles comme les garçons.

Je ne pense vraiment pas que mon genre ai eu un quelconque impact sur mon parcours en natation.

Comment la place des femmes dans le sport a-t-elle évolué depuis vos débuts ?

Aujourd’hui je pense que la natation féminine jouit d’un prestige tout aussi important que son homologue masculin, mais je pense que cela n’a pas toujours été le cas. Moi, je suis une sportive des années 2000 et donc je n’ai pas vu trop d´évolution par rapport à la femme. C’était l’époque où Camille Muffat ou Laure Manoudou faisaient brillamment les podiums. Cependant n’oublions pas que la première participation officielle des femmes aux Jeux Olympiques ne date que de 1912, elles ne représentaient que 2% des athlètes et ne pouvaient participer qu’à deux disciplines. Il faudra attendre 2007 soit le XXIème siècle pour que « la charte olympique rende obligatoire la présence des femmes dans tout sport ».

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes filles aspirant à une carrière sportive ?

J’encouragerais ces dernières à toujours écouter leur ressenti. Le sport ne désoriente pas le parcours des jeunes. Bien au contraire !

J’ai moi même choisi de faire du sport mon métier puisque j’enseigne aujourd’hui la natation au sein des établissements scolaires de la Principauté. Les trois valeurs de l’olympisme sont l’excellence, le respect  et l’amitié. J’invite les jeunes filles sportives à toujours avoir en tête ces valeurs, elles constituent la base solide sur laquelle on peut assoir la promotion du sport, de la culture et de l’éducation en vue d’un monde meilleur.

 

© Photos : Stéphan Maggi