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24 juillet 2024 


Présentez-vous, quel est votre parcours dans le sport de haut niveau ?

Je m’appelle Claudia Verdino, je suis actuellement en 5e année de médecine à la faculté de Créteil et j’ai participé aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 en natation. J’ai commencé les compétitions internationales à 11 ans, avec les Jeux des Petits Etats d’Europe au Luxembourg en 2012 après cela j’ai enchainé les compétitions nationales (championnats de France) et internationales (championnats d’Europe, du monde, Jeux Méditerranéens etc.). Jusqu’en septembre 2023, qui rime avec mon entrée en 4e année de médecine et un début d’externat où la charge de travail ne me permettait plus de m’entrainer.

 

La couverture médiatique des athlètes féminines vous parait-elle suffisante ?

Je trouve que la couverture médiatique des femmes dans le sport a énormément évolué depuis l’intégration des femmes dans le sport de haut niveau et encore plus depuis quelques années. C’est la première fois en 2024, pour les Jeux Olympiques de Paris que la parité homme/femme est respectée.

Il ne faut pas oublier qu’une femme championne olympique a autant de mérite qu’un homme et autant besoin d’une couverture médiatique pour vivre, trouver des sponsors et des collaborations commerciales. Etre mise en avant dans des publicités permet de faciliter la prise en charge complète d’une sportive. Les frais inhérents à la pratique du haut niveau sont très élevés et toute aide ou participation par des marques ou autres partenaires est très importante dans la vie d’une sportive tout autant que dans celle d’un sportif.

Dans le monde d’aujourd’hui où l’image de la femme est aussi importante que celle de l’homme, on ne devrait plus pouvoir observer de différence et c’est pourquoi selon moi il faut bien sûr continuer de développer l’image des femmes dans les médias.

 

Comment avez-vous réussi à concilier vos études avec votre pratique de la natation de haut niveau ?

 

Concilier études et sport de haut semble difficile vu de l’extérieur mais quand on a de vrais objectifs et une bonne organisation je pense que tout le monde peut y arriver. Pendant ma 1ere année de médecine je m’entrainais aussi pour les Jeux de Tokyo et finalement j’étais tellement organisée et motivée que j’ai trouvé cette année plus facile que les autres. J’avais mon planning de la journée heure par heure et j’essayais de le tenir au maximum et je gardais toujours mon samedi et mon dimanche matin pour me reposer et faire une pause.

 

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes filles aspirant à une carrière sportive ?

Je leur dirais que quand on veut (vraiment) on peut, et qu’il faut savoir se faire confiance, cette phrase est un peu « bateau » mais, pour moi, elle a son importance. Je leur dirais aussi de toujours prendre soin de leur corps et de leur esprit avant tout car souvent la pression extérieure venant des coachs ou de l’entourage peut avoir des conséquences assez graves…

 

© Photos : Stéphan Maggi