Retrouvez le contenu des trois conférences qui se sont tenus dans le cadre de la campagne pour lutter contre les violences faites aux femmes. Elles traitent des violences économiques, des violences à l’encontre des femmes en situation de handicap et des violences dans le milieu du sport. Entre analyses factuelles et témoignages, les intervenants nous éclairent sur des phénomènes de violences méconnus et parfois difficiles à discerner. Leurs connaissances et leur pédagogie nous aide à passer de l’ombre à la lumière.
Violences économiques et pratiques discriminatoires à l’égard des femmes
« Il existe 1 583 mesures législatives dans 193 pays pour lutter contre la violence à l’égard des femmes. Aucune ne traite spécifiquement de la violence économique »
L’intervenante
Saida Abouid dirige une structure de conseil et d’assistance technique basée à Genève. Elle est spécialisée dans l’éducation et le développement dans le champ de la coopération internationale avec un fort engagement pour l’égalité de genre. Elle a mené des missions d’assistance technique axées sur l’éducation et le renforcement de la société civile.
Définition
La violence économique à l’égard des femmes est une forme de violence de genre qui vise à contrôler et à restreindre l’accès des femmes aux ressources économiques, limitant, voire annulant, leur autonomie financière et leur capacité à prendre des décisions socio-économiques pour elles-mêmes.
Bien qu’elle soit souvent associée et perçue dans le cadre de situations de couples, la violence économique peut être perpétrée par des individus, des structures ou systèmes.
Une violence omniprésente
La violence économique se manifeste de différentes manières dans les sphères : domestique, professionnelle, sociale et institutionnelle.
- Dans la sphère domestique, la violence économique s’exprime par le contrôle des revenus et la restriction de l’autonomie financière.
- Interdiction de travailler, restriction des heures de travail, dévalorisation des ambitions de carrière, refus de contribuer aux tâches domestiques …
- Interdiction d’ouvrir un compte bancaire, s’octroyer les accès aux comptes bancaires …
- Interdiction/dissuasion d’acheter un bien, d’investir …
- Refus d’assumer les dépenses liées aux enfants …
- Cas extrêmes : Privation des ressources de base, des biens essentiels (pénurie contrôlée), retrait de documents d’identité
- Dans la sphère professionnelle, la violence économique est diluée dans les mécaniques mêmes du monde du travail
La mondialisation, la recherche constante de la productivité perpétuent la violence économique à l’égard des femmes en particulier- Inégalités des salaires, des primes et bonus
- Entraves aux promotions, aux évolutions de carrière, aux postes à responsabilité,…
- Division genrée des professions : les professions féminines sont faiblement rémunérées et précaires
- Incitation au temps partiel
- Dans la sphère institutionnelle, on peut retrouver des lois qui instaurent une violence économique de fait.
Des pays comme le Kenya, le Sri-Lanka ou le Pérou ont des dispositions institutionnelles qui provoquent des discriminations dans l’accès à la propriété, au foncier, à l’héritage.- Lois discriminatoires en matière d’héritage et d’accès à la propriété/foncier.
- Lois restrictives dans l’accès au crédit
- Lois discriminatoires sur la gestion des biens matrimoniaux.
- Application des lois et pratiques coutumières malgré l’adoption de lois écrites non discriminatoires
- Absence de lois de protection en cas de violence économique
- Dans la sphère sociale, la violence économique prend la forme de comportements et de normes sociales qui la perpétuent et la rendent acceptable.
- Stéréotypes de genre assignent aux femmes le rôle traditionnel de la femme au foyer et de dépendance économique
- Exclusion des réseaux d’influence majoritairement masculins
- Renoncer à l’héritage, aux biens, aux études, etc au profit des membres masculins de la famille, pour maintenir la cohésion familiale ou par tradition.
- Les femmes divorcées peuvent être marginalisées ou ostracisées, ce qui rend difficile leur intégration économique
- Pressions pour renoncer à la garde des enfants et donc au soutien économique et limiter leur accès aux aides familiales
- Harcèlement et intimidations dans l’espace public limitent la capacité des femmes à avoir une activité économique
- Sexisme systémique : tendance naturelle des femmes à travailler dans les métiers du CARE (soins à la personne)
Les impacts de la violence économique sont profonds et touchent plusieurs aspects de la vie des femmes. Elle pousse les femmes dans la pauvreté et l’exclusion sociale, qui peut se transmettre de façon intergénérationnelle.
Les recommandations internationales
Des actions sont envisageables :
- Soutenir l’autonomisation financière des femmes par le biais de l’éducation et sensibilisation
- Apporter des réponses intégrées au problème (Gouvernement, Sté civile/Privé)
- Impliquer les hommes
- Soutenir les organisations féminine (OSC, OI)
- Agir en urgence sur les lois du foncier (enjeu de sécurité alimentaire dans le monde, les femmes exploitantes sont 24% plus productives que les hommes)
- Former et sensibiliser les gestionnaires du patrimoine des couples (banquiers, notaires)
- Collecter des données pour mener des politiques fondées sur des preuves concrètes.
- Réformes législatives car les lois se concentrent surtout sur la violence physique
- Doter les personnels de protection sociale de compétences
Le support
LIEN
« Femmes en situation de handicap victimes de violences :
plus exposées, moins protégées »
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L’intervenante
Stéphanie Gateau, experte en stratégie et management à l’international, est diplômée d’AUDENCIA et de l’Université de Paris XII. Elle conseille les entreprises françaises dans leur expansion à l’étranger depuis deux décennies. Elle utilise son expérience personnelle pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin et les thématiques liées à l’inclusion et la diversité.
Le constat
Les chiffres et les études sont unanimes sur l’ampleur du phénomène des violences touchant les femmes en situation de handicap dans le monde :
- 80% des femmes en situation de handicap sont des victimes de violences
- 90% des femmes autistes sont des victimes de violences sexuelles
- 47% des moins de 14 ans
- 39% des moins de 9 ans
Les femmes en situations de handicap représentent une population particulièrement exposée aux violences à cause de l’exclusion et l’invisibilisation qu’elles subissent :
- Le terme « maltraitance » est trop couramment retenu pour parler des violences infligées ce qui pour conséquence de minimiser la responsabilité des auteurs, et la souffrance des victimes.
- Les victimes en situations de handicap sont moins crédibles. Leur parole est souvent considérée comme ayant moins de valeur, même dans les cas où aucun trouble mental n’est en jeu.
- Absence d’accessibilité des locaux où elles pourraient porter plainte.
- Absence de foyers d’hébergements d’urgences adaptés aux personnes à mobilité réduite.
- Le manque d’autonomie peut les pousser à reporter des soins ou y renoncer si leurs aidants ne remplissent pas leur rôle.
Les violences dues aux situations de handicap présentent un certain nombre de spécificité :
- Les violences sont moins visibles, les femmes en situation de handicap sortent moins à cause de leur manque d’autonomie et du regard des autres. Elles sont plus isolées que la moyenne. 57% d’entre elles n’ont pas d’emploi.
- Elles sont pour la plupart déjà enfermées dans un lien de dépendance (financière, médicale, aidant,…)
- Leur vulnérabilité sexuelle est accentuée
- Ces violences, plus nombreuses sont aussi plus silencieuses de par les moyens de pression qui peuvent être exercés (Chantage, menace, emprise,…)
Leurs auteurs sont divers même s’ils sont des proches pour la plupart (Famille, conjoint, aidant, auxiliaire de vie, professionnel,..). Cela comprend des violences physiques, psychologiques, sexuelles, médiales, financières, administratives, professionnelles. Certaines formes sont assimilable à de la torture, à des actes cruels ou des traitements inhumains et dégradants.
Il est donc urgent de révéler l’ampleur du phénomène, de mettre fin à ces graves violations des droits humains et de donner la parole à ces femmes dont la voix ne porte pas aujourd’hui.
Des premières solutions
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Un témoignage poignant
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La conférence
LIEN
« Violences dans le sport : ça se répare ! »
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Les intervenants